L’installation opened houses & broken doors » met en scène un village, à échelle réduite (1/4), plongée dans l’obscurité, dont les maisons de carton ont été dévastées, vidées de leurs occupants.  Les portes fracturées et le désordre qui règne sont les témoins d’une agression, d’une intimité violée. La maison n’est plus qu’un vestige, un objet désincarné : une ruine.

Dans son ouvrage « L’objet du siècle », Gérard Wacjman parle de la ruine en ces termes : « Si on peut s’entendre sur le fait que la ruine est un objet, si elle est une production matérielle, elle porte une charge symbolique plus que massive. Ce n’est pas un simple objet. C’est un objet résorbé, pétrifié ou désincorporé, presque déjà pur symbole de lui-même, à la fois allégé et lourd de sens. »

Actuellement un milliard de personnes vivent dans des bidonvilles et chaque jour plus de 35000 personnes sont expulsées de force de leur foyer.

2006
Installation, Musée Rath.
Dimension variable (700 x 700 x 300 cm).
Carton et matériaux divers.
En collaboration avec Isamu Krieger

Ce projet à bénéficié du soutien de la Fondation Jean-Marc et Claudine Salomon pour l’Art Contemporain